Il n'y a pas de raison que je ne fasse pas de billets sur mes lectures jeunesse, hein? Comme je ne veux pas me transformer en chroniqueuse de livres jeunesse uniquement (et surtout pour pas me donner l'impression que je n'ai plus autant de temps qu'avant pour lire de la SFFF, bouhouhou) je pense faire de petits billets, regroupant plusieurs livres jeunesse en même temps. Ca ne sera pas forcément tous les mois, plus quand j'en ai envie, ou quand j'ai lu des trucs biens. Parce que je ne vous parlerais que de trucs biens, les autres on s'en fiche. Pis j'ai appellé ça un terrier, parce que j'en avais envie (rapport aux renards tout ça).

reinedufleuve.jpgLa reine du fleuve – Eva Ibbotson
En 1910 à Londres, Maïa, riche orpheline vit dans une pension pour jeunes filles, lorsqu’elle apprend que de lointains parents vivant au Brésil sont prêts à l’adopter. Les Carter ont une exploitation de caoutchouc le long du fleuve Amazone. Accompagnée de sa gouvernante, elle embarque pour un long voyage en mer, rêvant à sa nouvelle vie exotique. Mais une fois sur place, ses rêves sont vite oubliés… Les Carter, criblés de dettes, n’en ont qu’après son héritage, et la maintiennent quasiment cloîtrée dans leur bungalow. Mais Maia pourra compter sur ses amis, comme Clovis, apprenti acteur, et Finn, un jeune métis… La jeune fille finira par tomber amoureuse de ce pays et de son univers mystérieux …
Eva Ibbotson nous transporte au cœur de la jungle amazonienne avec une histoire entre le Petit Lord Fauntleroy et Princesse Sarah. On ne peut pas décrocher du livre, tant l’immersion dans l’ambiance de la forêt amazonienne, de sa faune et de sa flore, et de sa population est intense. On s’attache beaucoup à Maia, simple et spontanée, et à Clovis, ce jeune acteur qui va devoir jouer un rôle bien inattendu… Une intrigue surprenante, bien que gentillette et parfois un peu caricaturale, mais très sympathique à lire !

43rueduvieuxcimetiere.jpg43, rue du Vieux-Cimetière, 1 : Trépassez votre chemin - Kate Klise
Ignace Bronchon, auteur grincheux de séries pour enfants, vient s'installer pour l'été dans la vieille demeure victorienne du 43 rue du Vieux Cimetière. Pressé par son éditeur, il espère y terminer le treizième volume de sa série, un véritable défi puisqu'il n'a pas écrit une ligne depuis vingt ans ! Mais Bronchon découvre, furieux, qu'il doit cohabiter avec le fils des propriétaires, le jeune Lester Perrance, son chat Shadow et... le fantôme de l'ancienne propriétaire, Adèle I. Vranstock. Lester et Adèle qui s'entendent parfaitement, s'amusent beaucoup à lui mener la vie dure…
Quelle lecture ! A la fois désuète, originale et drôle, cette histoire de fantôme me rappelle les livres de Roald Dahl…. Si le texte est aussi délicieux, c’est aussi grâce à la forme qu’il prend : il est presque entièrement épistolaire, alternant dessins désuets et naïfs, et coupures de journaux truffés de jeux de mots hilarants (si vous avez déjà joué au jeu de société La bonne paye, vous comprendrez ce que je veux dire). J’ai passé un excellent moment de lecture (à rigoler toute seule, mais j'assume) avec cette galerie de personnages attachants que l’on découvre au fil des pages.

cascades_gaufres.jpgCascades et gaufres à gogo – Maria Parr
Trille et Lena sont voisins, dans un minuscule village norvégien, du nom de Knert-Mathilde. Lui vit avec ses parents, ses frères et sœurs et son grand-père. Elle habite avec sa mère. Ils sont les meilleurs amis du monde (même si ils ne se le disent jamais), et font les 400 coups. Car il faut dire qu’à la campagne, on ne s’ennuie pas et il y a toujours des bêtises à imaginer... Comme par exemple improviser une arche de Noé très personnelle, fabriquer un téléphérique entre leurs deux maisons, descendre en luge une colline enneigée à une vitesse surpersonique qui finit en carambolage…Heureusement que les gaufres de mamie bis (la sœur de papy) ne sont jamais loin pour réunir tout ce petit monde...
C’est simple, chaque chapitre met à l’honneur une bêtise de nos deux terreurs. Lena la casse-cou, aux si nombreuses commotions cérébrales qu’on ne les compte plus, entraînant inexorablement le doux rêveur qu’est Trille, dans ses idées originales… Ces instantanés d’enfance et d’amitié, naïfs et spontanés sont vraiment drôles, et ne peuvent que donner envie de sourire ! L’écriture simple, directe, cache aussi une émotion tendre et poignante, car au final, ces courtes histoires réunissent toutes les générations…