harper_lee.jpgC'est l’histoire d’une famille, dans une petite ville d’Alabama, pendant les années 1930. Atticus Finch y élève seul ses deux enfants, Jem et Scout et tente de leur inculquer les valeurs morales auxquelles il croit et notamment la tolérance. Avocat, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. L’homme risque la peine de mort. Atticus et ses enfants vont alors être l’objet du déchaînement des mentalités des habitants de la ville.

Et hop ! une chronique d'un livre qui n'est pas de la fantasy/Sf ! Weee ! J'ai réussi à aimer autre chose ! ^_^
Bon lecture un peu forcée au départ je l'avoue, puisque c'était une fiche de lecture pour mon cours de littérature américaine. La prof ne voulait pas qu'on prenne de la Sf, parait que c'est pas sérieux et pas littéraire. Drapée dans ma dignité, j'ai râlé dans mon coin sans protester trop fort et je suis allée à la pêche à autre chose. Je suis tombée presque par hasard sur Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee. Et c'est quand même super agréable de faire une fiche de lecture obligatoire sur un bouquin qu'on a aimé (traumatisée je suis par d'anciennes fiches...).

Le livre est raconté du point de vue de Scout, qui a entre 7 et 10 ans (le livre se passe sur 3 ans), un peu garçon manqué, ce qui donne une fraîcheur incontestable au récit. Cela malgré un sujet pas trop folichon : la ségrégation et le racisme. Le récit n’est jamais dramatique, malgré les faits qu’il suggère, cela grâce à l’humour et l’intelligence de la narratrice qui portent le roman du début à la fin. On s’attache beaucoup aux personnages grâce à cela, ce qui nous attache d’autant plus à ce qui raconté, et nous touche forcément autant. La ségrégation a disparu, mais cela n’empêche pas à ce roman d’être encore très actuel. Mais ce sujet du racisme n'en est pas vraiment un, puisqu'il est mélangé à une foule d'anecdotes sur l'enfance de Scout et son frère, qui sont vraiment très drôles parfois ^^. Cet aspect montre que ce roman est aussi un roman universel sur l’enfance et l’apprentissage de la vie. On découvre au fil des pages, les questionnements des deux enfants et de leur ami, leur incompréhension face au monde qui les entoure, souvent injuste et tout le temps absurde et contradictoire sur les idées qu'ils prônent (un exemple marquant d'une institutrice qui déteste les noirs, mais également Hitler qui massacre et met au ban de la société ce "pauvre peuple juif", allez comprendre). L'image du père est également très présente avec l'image d'Atticus, qui pétri d'idées humanistes amène ses enfants à une vision d'égalité, de justice.
Bon j'ai eu du mal à résumer mes 4 pages de fiche, donc juste : lisez ce livre, il est merveilleux =). Ce n'est pas un énième roman moraliste sur le sujet, c'est comme un recueil de nouvelles sur l'enfance, agréable à lire et rempli d'anecdotes drôles.