planete_geante.jpgComme son nom l'indique, Planète géante est véritablement gigantesque. Sa gravité et son climat permettent aux hommes de s'y implanter, mais l'absence de métaux empêchent des sociétés technologiques de se développer. Sans aucun intérêt pour les autorités terriennes, la planète sert rapidement de débarras pour les tous les marginaux, les sectes, et les autres inadaptés de la Terre. Ils y trouvent une liberté totale, faite de violence, d’esclavage ou de tyrannie. Entre les combats, les trafics d'armes et les conditions de vie déplorables, la mortalité est extrêmement élevée. La petite enclave terrienne est impuissante à faire appliquer des lois, dans ce pays aux distances immenses. La Terre a bien envoyé des commissions sur la planète afin de remédier aux différents problèmes, mais toutes sont des échecs.

La dernière commission en date, a également bien des difficultés à mener sa mission. Après l'attentat de leur vaisseau, un membre jouant double-jeu s'acharne à mettre des bâtons dans les roues de ses collègues, et les élimine les uns après les autres... Obligés de rejoindre à pied l'enclave, à 65 000 kilomètres de là, les membres de la commission vont se retrouver confrontés brutalement à ces peuples si différents, livrés à eux-mêmes depuis des siècles.

J'ai mis un peu de temps à finir ces 288 pages. Pourtant le texte n'est pas vieillot, comme je le craignais, malgré sa parution initiale en 1957. Le point fort de ce roman, c'est cette planète fascinante, peuplée d'humains complément barrés ou névrosés. Mais malheureusement plusieurs points ont diminué mon plaisir de lecture. Dés les premières lignes, il est difficile de différencier les personnages, à part les deux principaux, tant ils sont effacés et interchangeables. Au niveau du propos, c'est également plutôt simple. Malgré un contexte de départ intéressant, on peut regretter qu'il ne soit pas exploité plus en profondeur. On n'y trouve pas de réelle réflexion, à part dans les toutes dernières pages, qui m'ont ramenée immédiatement aux problématiques du monde de Majipoor de Silverberg (qui se serait d'ailleurs inspiré de ce roman...).

Au final, si l'histoire trop linéaire ne laisse pas un souvenir impérissable, les rencontres qui émaillent ce périple sur Planète Géante, laissent des impressions exotiques plus marquantes. Je n'ai cependant pas été transportée comme dans d'autres planet opera. Il ne me reste plus qu'à m'essayer aux autres cycles de l'auteur, comme Durdane ou Tschai, plus récents, donc sûrement plus aboutis.