epee_enhantee.jpgAndrew Carr rêvait de trouver un monde où quelqu'un l'attendrait. C'est sur Ténébreuse qu'il entend l'appel, qu'il voit l'image de cette fille aux cheveux de feu : Callista. Elle-même est enfermée dans un lieu obscur. Où ? Elle n'en sait rien. Elle a lancé l'appel, et c'est Andrew qui l'a reçu. Leurs esprits s'unissent dans un déferlement d'intime tendresse. Alors il part en quête de la prisonnière - infiniment lointaine, infiniment proche de lui. Un jour, il retrouve ses parents : ils la cherchent à tous les niveaux de réalité, impuissants à rentrer en contact avec son esprit malgré leurs pouvoirs psi. Surpris qu'un Terrien ait reçu son appel, ils choisissent de lui faire confiance. Ensemble, ils affronteront l'invasion des cruels hommes-chats, experts à lacérer les âmes. Mais qui trouvera l'abîme où est plongée Callista la très belle ? (Résumé de l'éditeur)

Les livres de la romance de Ténébreuse se suivent et ne se ressemblent pas. Dans ce premier tome de diptyque, si les premiers chapitres laissent penser qu'un rapprochement entre un terrien et des ténébrans augure une histoire travaillée, il n'en est en fait rien. Les pensées des personnages se succèdent : le terrien naufragé, la belle jeune fille prisonnière, la soeur jumelle désemparée et vulnérable, le cousin sensible et peu sûr de lui... et ne révèlent pas une grande profondeur psychologique. C'est même parfois carrément caricatural. Les histoires d'amour qui vont unir les deux couples de personnages sont aussi mièvres qu'elles sont rapides... Et pourtant, je n'ai rien contre les romances ! Mais tomber amoureux en deux pages, et décider de se marier à la suivante, c'est tout de même trop gros.

Si la psychologie des personnages n'est pas ici très creusée, c'est malheureusement aussi le cas de l'histoire. On découvre de mystérieux hommes-chats dont on n'avait auparavant jamais entendu parler. Pas de précisions sur leurs origines, et leurs motivations, ils servent ici uniquement de méchants, des griffes desquels il faut libérer la jeune fille en détresse. Le laran et les pierres-étoiles sont ici largement utilisés par l'auteure, ce qui nous en apprend davantage sur leurs possibilités, mais encore une fois, un peu trop facilement...

Ce roman est donc loin d'être inoubliable, sauf concernant les erreurs de traduction (les traducteurs multiples pour une saga, ce fléau des lecteurs !). Rien n'est plus perturbant que de voir les ténébrans devenir des ténébrosiens... Déjà que c'est difficile de s'y retrouver, ça n'arrange pas les choses ! J'espère que la suite sera plus travaillée, car on sait que l'auteure peut faire vraiment preuve de plus de finesse et de sensibilité.