ambremer.jpg Paris, 1909. En ce temps-là, la capitale vit en harmonie avec l'OutreMonde, le pays des fées, et sa capitale : Ambremer. Se situant à seulement 20 minutes en train, il est donc normal de voir des gnomes se promener dans les rues, des chats-ailés discuter de philosophie et des ondines se baigner dans des fontaines... Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan et bricoleur à ses heures, pour rendre service à une amie, va emprunter un livre à la bibliothèque d'Ambremer. Il est loin de se douter de l'enchaînement de faits que cela va entraîner... Entre trafic d'objets magiques et poursuites avec des gargouilles maléfiques, un terrible secret est sur le point d'être découvert.

J'ai beaucoup aimé me promener dans cet univers féérique créée par Pierre Pevel : licornes, dryades, dragons... tout y est ! Il emprunte à diverses mythologies pour construire un ensemble qui nous transporte immédiatement et nous semble presque réel. Il faut dire que de nombreuses références à la littérature française (Dumas, Leroux, Leblanc,...) truffent le roman, ce qui nous rend le style familier. Le Paris merveilleux qu'il reconstitue, situé à la belle époque, avec ses femmes habillées de dentelles, ses soirées au théâtre, ses promenades sur les grands boulevards, ... renforcent par leur côté plus historique cet aspect familier. J'ai beaucoup apprécié ces descriptions, et j'en aurais bien lu davantage ! En particulier sur Ambremer, que Pevel évoque beaucoup plus brièvement.

Passé le temps de la mise en place de l'histoire et des personnages, on est complètement embarqués dans une suite d'événements rocambolesques. L'intrigue est vraiment bien menée, les héros se retrouvant peu à peu embarqués malgré eux dans des situations qu'ils n'avaient pas imaginées. Il n'y a pas de temps morts, et les dialogues pleins d'humour sont également là pour rythmer le tout. On ne s'ennuie pas !

Mais même si j'ai beaucoup aimé suivre les personnages, en particulier Griffont, on ne s'attache pas réellement à eux. Le personnage de la baronne de Saint-Gil, compagne du mage, m'a même parfois ennuyé. La fin également est prévisible, et clôt un peu vite le roman. En bref, je dirais que ce roman est un bon divertissement, et une bonne introduction au merveilleux pour un lecteur de fantasy novice.

(Je n'aime pas vraiment Paris, mais dans ce monde-là, ce serait avec plaisir que je m’assiérais à l'ombre d'un saule savant pour bouquiner ^_^ (livre que j'aurais emprunté à la bibliothèque d'Ambremer, avec l'aimable accord du Conservateur, dragon de son état !))