kensuke.jpgMichael 11 ans, vit en Angleterre avec ses parents et leur chien, Stella Artois. Ils vivent une vie confortable, passant une grande partie de leur temps libre à s’adonner à la voile sur un lac artificiel. Mais le jour où les parents de Michael perdent leur travail, ce passe-temps va devenir leur avenir. Ils font le pari fou de faire le tour du monde sur un voilier, tous les quatre. Le voyage se passe pour le mieux, jusqu’à ce qu’une terrible tempête fasse tomber par-dessus bord Michael et sa chienne. Ils échouent alors sur une île déserte au beau milieu de nulle part. Angoissé, affamé et assoiffé, Michael va rapidement se décourager. Mais à son réveil le lendemain, de l’eau et de la nourriture l’attendent à l’entrée de la grotte où il avait trouvé refuge…

Ce livre commence comme un journal. Michael, de nombreuses années plus tard, reprend le journal de bord qu’il avait commencé à écrire pendant le tour du monde, afin de se souvenir de ce merveilleux voyage. La raison qui l’a incité à reprendre ce récit, c’est la promesse qu’il a faite à Kensuké, l’homme qu’il a rencontré sur l’île… Il lui avait promis de ne révéler son existence qu’au moins dix ans après leur rencontre, afin qu’il puisse terminer sa vie tranquillement… A travers son récit, Michael va donc retracer son voyage, son naufrage et sa rencontre avec ce curieux personnage.
Kensuké est en fait un médecin japonais, seul rescapé d'un bateau bombardé pendant la seconde guerre mondiale. Il a préféré s’exiler volontairement sur l’île, persuadé que la bombe atomique qui a détruit Nagasaki, a tué sa femme et son fils. Il se sent de plus utile sur l’île, où il a noué des liens avec les orangs-outans, qu’il protége des chasseurs peu scrupuleux.
Ce qui fait toute la force de ce récit, Robinson Crusoé des temps modernes, c’est la relation qui va s’installer entre le jeune garçon et le vieil homme. D’abord houleuse et tumultueuse, leur amitié va devenir une relation père/fils. On suit pas à pas leur apprentissage pour se comprendre, d’abord par gestes, puis en anglais, que Michael va enseigner au vieil homme. Puis l’ancien va initier le plus jeune aux techniques de survie, à la pêche, à la peinture… Mais malgré l’amitié de Kensuké, Michael sera toujours tiraillé par l’envie de revoir ses parents et de retrouver le monde. Mais il va devoir faire preuve de patience…

Le roman est illustré par François Place (qui illustre un certain nombre de romans jeunesse, comme Tobie Lolness… je prévois de vous parler prochainement de ses travaux !). J’aime beaucoup sa « patte » : des dessins fins, réalistes et très détaillés, dans des couleurs vivantes et fraîches. Elles illustrent à merveille ce petit roman, qui parle d’amitié et bonheurs simples.