behemoth.jpg On reprend l’histoire là où on l’avait laissée dans le premier tome. Le Léviathan poursuit son voyage vers Istanbul, afin de livrer sa mystérieuse cargaison d’œufs…

Autant Léviathan était plutôt poussif au niveau du déroulement de l’histoire, autant avec Béhémoth, on ne s’ennuie pas une seconde ! Deryn et Alek vont être pris dans une spirale d’évènements qui s’enchaînent. L’action se passant à Istanbul pour la plus grande partie du roman, on est agréablement dépaysé. Cette ville cosmopolite, avec ses marchés d’épices, son Orient express, ses mécanopodes représentant les divinités des différentes minorités… est très divertissante ! Westerfeld développe en plus un fond historique et politique très intéressant qui déroule sa trame dans l’histoire. La ville est envahie par les allemands, qui insallent de nombreuses machineries clankers. Les darwinistes n'y sont donc pas bien vus... Mais Istanbul est une ville stratégique, pour les allemands comme pour les anglais… Flatter le Sultan ottoman pour s’attirer ses faveurs est donc primordial. C’est sans compter sur une révolte qui gronde dans les quartiers de la ville, afin de renverser le régime et établir un parlement…

C'est dans cette ambiance que l'on va voir évoluer nos deux personnages principaux, Deryn/Dylan et Aleksandar. On retrouve une Deryn toujours aussi débrouillarde. Elle effectue un certain nombre de choses sans avoir froid aux yeux, elle est impressionnante (ah le sauvetage du mécanopode-éléphant à grand renfort de paprika !). Il lui faut bien ça pour contrebalancer ses sentiments de plus en plus en confus envers le jeune prince… Et surtout pour donner le change pour garder secret sa véritable identité. Elle a de plus en plus de mal à la cacher, puisque certains l’ont déjà deviné (dont des ptites bêtes très perspicaces qui m’ont beaucoup fait rigoler ! « Monsieur Sharp ! »). Quant à Alek, il prend enfin son avenir en main, et prend ses propres décisions. Il est du coup beaucoup moins énervant que dans le premier tome, cessant enfin de se lamenter et de suivre bêtement ce qu’on lui ordonne. Les deux personnages prennent donc de l’épaisseur, et c’est bien agréable de les suivre dans leurs développement de personnalité respective. Une romance est peut-être à prévoir, à moins que môseiur Westerfeld ait envie de partir dans une autre direction...

On retrouve avec plaisir les superbes illustrations très détaillées et fouillées de Keith Thompson, qui nourrit notre imagination et notre compréhension de l’histoire. Les mécanopodes orientaux ne nous paraîtraient pas si impressionnants sans elles ! (et le Béhémoth non plus d’ailleurs, brrr !).

L’auteur, comme pour le premier tome ajoute une postface très intéressante sur le contexte historique, nous permettant de nous rafraîchir la mémoire ^^. C’est aussi l’occasion pour lui de faire le point et de nous dire dans quelle mesure il a apporté des modifications à l’Histoire.

Avec un deuxième tome aussi plaisant, on ne peut que vouloir lire le troisième le plus vite possible, surtout que la fin de Béhémoth nous laisse présager de jolies découvertes... Mais Goliath n’est prévu qu’en septembre ! Patience...

D'autes avis sur Béhémoth : Anudar, Endea, Spocky, Vert