Rebelle - Caragh M. O'Brien
Par Yume le dimanche 8 juillet 2012, 21:19 - Young adult - Lien permanent
Dans le monde où vit Gaia, il y a ceux qui habitent dans l'Enclave, derrière les murs du Bastion, et ceux, pauvres, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave un quota de trois bébés, qu'elle marque d'un étrange dessin à l'encre. Jusqu'au jour où ses parents sont brutalement emprisonnés. Gaia comprend alors que le Bastion en a après le ruban que son père lui a légué et sur lequel est brodé un mystérieux code. Le temps est venu pour la jeune fille de choisir : continuer à servir l'Enclave, ou y pénétrer pour tenter de percer les secrets du ruban... (présentation de l'éditeur)
Rebelle est le premier tome de la trilogie Birth marked. C'est une dystopie, comme on en croise beaucoup en ce moment. Certaines choses sont assez convenues, mais l'univers est assez bien pensé et construit pour nous passionner, le tout sur un rythme soutenu et sans temps mort qui ne nous donne pas envie de lâcher le livre ! On reste suspendu au destin de cette population : ceux de l'Enclave avec une vie si parfaite en apparence, mais qui en réalité cache maladies et consanguinité : et ceux de l’extérieur, pauvres et dépendants de l'Enclave pour vivre, constamment surveillés et manipulés. On apprend également à connaître Gaïa, la narratrice, et sa vie difficile : sa cicatrice au visage qui l'a mise à l'écart des autres, mais qui l'a également sauvée du fait d'être donnée à l'Enclave, comme ses deux frères qu'elle n'a jamais connus. Sa volonté de vivre coûte que coûte et de défendre ce qu'elle aime et ce en quoi elle croit, est attachante et émouvante.
En parallèle de son histoire et de sa recherche de la vérité, on va apprendre le pourquoi du comment de l'Enclave. Nous sommes à peu près en 2400, la Terre est dévastée, transformée en désert, ses ressources en énergies fossiles épuisées. Dans le livre, le père de Gaïa évoque le passé comme "l'âge du frais". L'auteure a donc voulu inventer un avenir à ce que nous vivons actuellement, mais je ne l'ai pas trouvé très plausible. Ce message écologique n'est pas très développé, ni subtil, il ne sert que de paysage à l'histoire. C'est dommage, il y avait peut-être quelque chose à faire de ce côté là. Mais peut-être en apprendra t-on plus dans les tomes suivants, puisque Gaïa doit quitter le monde qu'elle connaît et marcher vers l'inconnu...
Je n'ai pas été autant touchée par le contexte que pour Hunger Games, dont on ressentait plus profondément l'injustice. Ici tout est davantage en demi-teinte, d'autres évènements demandant notre attention pour que l'on réfléchisse trop longtemps aux problèmes éthiques que pose le système de l'Enclave. Mais l'héroïne est assez attachante, et son avenir nébuleux, pour que j'aie envie de lire la suite ! J’espère que les thèmes abordés jusqu'ici et qui ont été à peine effleurés prendront plus de place par la suite, comme la génétique par exemple.