acacia.jpgL’Empire est au bord du gouffre. La trahison des Numreks, les sauvages alliés d’hier, déclenche les hostilités au cœur du royaume tandis qu’aux confins glacés de l’empire, les redoutables Auldeks des Terres Étrangères sont en marche avec leur immense armée d’enfants-esclaves. A l’intérieur, la révolte gronde chez les citoyens asservis. Les puissants sorciers du Santhot, libérés de leur désert de pierre, regagnent de jour en jour leurs pouvoirs pour reconquérir l’arme absolue de la reine, le magique Chant d’Elenet. Les héritiers du trône parviendront-ils à sauver le monde ancien, à quel prix ? Mena part à la tête d’une armée défendre la frontière du Nord pour endiguer une formidable invasion sur les terres les plus inhospitalières du royaume. Dariel, échappé des geôles Auldeks, devra surmonter ses propres démons pour trouver le chemin du retour. Corinn sème la dévastation sur son passage. La puissance de sa magie n’a plus de limites. Elle va réaliser l’impensable, ressusciter le prince Aliver d’entre les morts. C’en est trop pour les sorciers Santhot qui s’engagent dans un combat sans merci. (résumé de l’éditeur)

Ayant lu les deux premiers tomes il y a au moins deux ans, j’ai mis un peu de temps à raccrocher les wagons de l’histoire dans ma tête ! (quand on lit le résumé, ça donne une idée du foisonnement de la chose). Mais avec l’aide du prologue, de la carte et après quelques chapitres, j’ai retrouvé avec plaisir l’histoire d’Acacia (et je suis bien contente de tenir un blog pour me souvenir de mes lectures maintenant !)

La prose de Durham est toujours aussi agréable à suivre, très travaillée, et teintée d'un souffle épique indéniable. Ce tome, plus sombre que les précédents, nous plonge dans le destin de nombreux personnages qui auront tous un rôle à jouer dans l’avenir du Monde. Chaque chapitre aura un protagoniste différent en narrateur, et parmi eux on retrouve les héritiers du trône d’Acacia : Aliver, Corinn, Mena et Dariel, que nous avions suivi dans les deux premiers tomes. A la manière du Trône de fer, cette alternance de personnages nous frustre. On a souvent envie de tourner les chapitres plus vite et de « sauter » un personnage secondaire pour en revenir aux personnages principaux qui nous passionnent davantage. Mais cela participe à la tapisserie complexe et bien menée de Durham, et au final les différentes voix finissent par se croiser et se rejoindre pour notre plus grand plaisir !
Ces personnages d’ailleurs, participent à la complexité de l’histoire. Durham n’ayant pas rangé ses protagonistes dans des catégories manichéennes de « gentils » et de « méchants », les retournements de caractère et de situation nous réservent de bonnes et des mauvaises surprises.

Au niveau de l’histoire, je ne m’attendais pas à ce que ce dernier tome de la trilogie se termine ainsi, mais c’est une bonne surprise. Loin de l’apothéose en grande pompe, l’auteur a choisi un final loin des stéréotypes et nous donne la preuve, si on en avait encore besoin pour en être convaincus, de son talent. Je n'oublierais jamais cet univers, foisonnant et exotique, qui m'a tour à tour émerveillée ou effrayée, tant Durham a su donner une Histoire, des couleurs et une richesse à ses livres, qu'on les croirait réels.