Tigre, feu et flamme - Marion Zimmer Bradley, Mercedes Lackey et Andre Norton
Par Yume le vendredi 30 mai 2014, 09:32 - Fantasy - Lien permanent
Merina est un port maritime prospère, sillonné de canaux, et gouverné avec sagesse par les trois femmes de la « Maison du Tigre ». Sauf une brève guerre contre les pirates, et la présence endémique de quelques contrebandiers, elle n'a jamais connu la violence. Aussi devant l'armée toujours victorieuse d'un empereur avide de conquêtes, la reine Lydana décide, avec l'accord de sa mère Adèle, la reine douairière, et contre les désirs de sa nièce, la princesse Shelyra, de se soumettre.
Seulement, malgré de belles promesses, la ville est bientôt livrée, non seulement aux mercenaires d'un général sadique, mais aux terrifiants serviteurs d'un mage monstrueux qui veut s'emparer des trois souveraines pour de très sombres desseins impliquant d'étranges démons.
Adèle, révérende cachée dans le Temple, Lydana, joaillière d'un quartier populaire, et Shelyra, danseuse tsigane, vont entrer en résistance et utiliser tous les moyens mis à leur disposition.
Pour la femme âgée, ce sera le Talent, don mental de la Déesse; pour la seconde, l'art de sertir des pierres maléfiques; quant à la troisième, peut-être simplement la possibilité de hanter, telle une petite souris, les palais royaux livrés à l'ennemi. (Résumé de l'éditeur)
Trois grands noms de la fantasy, une couverture kitsch à souhait et une 4ème de couverture qui révèle une grosse partie de l'histoire... voilà un roman de fantasy qui fleure bon la poussière ! J'avais acheté ce livre chez un bouquiniste il y a pas mal de temps, mais n'avais pas encore osé l'ouvrir. Car ce genre de vieux romans, malgré leur charme désuet, peuvent être aussi d'un clacissisme plat à mourir. Et je tue le suspens tout de suite, ça a été le cas ! A travers trois personnages féminins se battant contre un tyran et son magicien, les trois auteures nous entraînent dans une intrigue mêlant pouvoir et spiritualité. Mais tout le monde n'a pas le talent de Guy Gavriel Kay, et si j'ai pensé à Une chanson pour Arbonne, ici ce n'est pas la subtilité qui brille.
L'histoire se lit plutôt facilement malgré un début plutôt embrouillé et une intrigue qui met un moment à démarrer. Les chapitres alternent les points de vue de ces trois femmes aux tempéraments apparemment différents, l'aïeule, la reine en titre et l'héritière. Mais elles ne sont pas d'un caractère si remarquable qu'on s'attache à elles, et tellement prévisibles qu'on ne frémit même pas quand elles sont en danger. Quelques rebondissements nous tiennent un peu en haleine, mais le déroulement est tellement classique, à travers des personnages sans originalité (voire carrément caricaturaux... ce mage noir mon dieu !), que j'ai fini par m'ennuyer.
Bref, un roman pas indispensable, qui aurait peut-être gagné à être écrit par deux mains seuleument au lieu de six...