monde_de_Rocannon.jpgCette planète sans nom du système stellaire de Fomalhaut est l'enjeu d'un conflit entre la Ligue de tous les mondes et un Ennemi inconnu. Cinq espèces intelligentes se la partagent. Aucune n'a dépassé le niveau féodal. Certaines communiquent par la pensée. Rocannon, ethnologue, y est envoyé par la Ligue afin d'observer les peuples qui l'habitent avant l'arrivée d'une mission technologique qui assurera le développement de la société la mieux placée. Mais l'Ennemi surgit de l'espace avant que le plan ne soit accompli. Avec une poignée de compagnons, Rocannon, devenu Olhor l'Errant, le Seigneur des étoiles, va entreprendre de chasser les envahisseurs. (Résumé de l'éditeur)

J'avais raté le coche de la lecture commune du Cercle d'Atuan, je me rattrape donc ! Premier tome du Cycle de l'Ekumen (ou Cycle de Hain), ce n'est pourtant pas ma première incursion dans cet univers, puisque j'avais jadis déniché chez un bouquiniste Planète d'exil. Je n'en garde qu'un vague souvenir, mais les romans se lisent de façon indépendante, donc je suis sauvée.

Une très jolie nouvelle, Le collier de Semlé, introduit le roman. Elle nous permet de faire la connaissance de Rocannon, un ethnologue qui, marqué par la belle dame aux cheveux d'or, va mêler son destin à ceux des peuples de cette planète. Ces derniers, recensés par la Ligue de tous les mondes, sont tous des espèces intelligentes, même si leur civilisation est peu évoluée. Nous découvrons plus particulièrement le peuple Angyar, race de seigneurs à cheveux blonds, chevauchant des hippogriffes, qui accueille l'ethnologue comme hôte. Après avoir mis fin à l'impôt de la Ligue qui pesait sur eux, et l'apprentissage de technologie, afin que les peuples retrouvent leur indépendance, Rocannon doit faire face à un ennemi imprévu. Son vaisseau détruit, avec son équipe à l'intérieur, l'isole sur la planète, sans possibilité de communication avec la Ligue. Il se retrouve donc à voyager à travers la planète, afin d'identifier l'ennemi : des rebelles.

Le style d'Ursula Le Guin, sans surprise, m'a charmée. C'est de la science-fantasy typique, qui n'a pas cessé de me rappeler Marion Zimmer Bradley et Anne McCaffrey. Sa prose très plaisante, est vraiment particulière, toujours avec un arrière goût d'étrangeté et de nostalgie. Cependant, le texte en lui-même m'a un peu déçue. Malgré sa petite taille, le roman est parfois long, en particulier pendant le périple de Rocannon. Et on a finalement peu de temps pour découvrir plus en détails ces peuples si mystérieux doués de télépathie. Je n'ai donc plus qu'à découvrir d'autres textes de l'auteure, qui reviendront certainement plus en profondeur sur cet antagonisme entre espèces primitives et technologie.