mathieu_hidalf2.jpgMathieu Hidalf est de retour et il n’a rien perdu de son audace ! Après avoir réalisé une bêtise phénoménale pour ses 10 ans, il compte bien entrer enfin à la célèbre école de l’Elite. Pour réaliser son rêve, il est prêt à tout, même à mourir… pour cinq minutes. Une fois admis, pourtant, il n'est pas au bout de ses peines. Il lui faut encore réussir la périlleuse épreuve du Prétendant : capturer la Foudre fantôme, une biche d'argent aux pouvoirs mystérieux, mais aussi contrecarrer les plans des terribles frères Estaffes qui ont juré de tuer le roi et le capitaine Louis Serra. Pour Mathieu Hidalf, l’année ne sera pas de tout repos ! (résumé de l'éditeur)

Et voilà la suite du Premier défi de Mathieu Hidalf, un roman jeunesse délirant et délicieux que j'avais adoré. Et je peux vous dire que ce second tome est largement à la hauteur, voire davantage ! Même si l'effet de surprise du génie de Mathieu s'est un peu estompé, on ne peut que continuer de rire à chaque paragraphe...

Christophe Mauri réussit à renouveller sa série en explorant de nouveaux thèmes, ce qui nous permet de nous régaler avec les nouveaux exploits de son jeune héros, qui auraient pu nous lasser à la longue. Mais l'inventivité et l'humour des rebondissements sont vraiment divertissants et nous font passer de très bons moments.

Cette série jeunesse a vraiment énormément de qualités, ce qui est de plus en plus rare dans l'édition jeunesse aujourd'hui. Entre une écriture aboutie et riche, des péripéties toutes plus surprenantes les unes que les autres, des clins d’oeil loufoques et un héros tout ce qu’il y a de plus attachant et génial… Si vous voulez passer un moment de franche rigolade, n’hésitez plus !

Et je viens de recevoir pour la bibliothèque le 3ème tome de la série qui vient juste de sortir en librairie, et je me le suis mis de côté directement, sous le nez de mes collègues (faut bien avoir des avantages :p). Je me jette dessus et je vous fais une chronique illico !

Un petit extrait pour finir :
Après avoir fixé l’horloge de sa chambre pendant près de dix minutes, Mathieu s’empara du livre qu’il avait commencé un an plus tôt. Il était énorme comme le Dr Boitabon, ennuyeux comme M. Hidalf, et s’intitulait fort naïvement : La Première Constitution des Élitiens. Il restait à Mathieu une nuit pour apprendre par coeur cet ouvrage fondamental. Il consulta d’un air savant le numéro de la page qu’il avait cornée, en bas. C’était la page 1. Mathieu avait eu l’idée d’un procédé génial. En un clin d’oeil, il était capable de savoir ce qui lui restait à lire avant l’épreuve du Prétendant. Du côté gauche de son lit, il avait empilé tous les livres qu’il n’avait pas encore eu le temps de commencer. Du côté droit, au contraire, se trouvaient les autres, ceux qu’il avait déjà lus et relus. Légendaire, la pile des livres non lus ressemblait à une colonne destinée à soutenir le plafond. La pile des livres lus, quant à elle, n’aurait pas fait d’ombre à une pâquerette. Il était d’ailleurs fort exagéré de parler de pile, puisqu’elle n’était constituée que d’un seul ouvrage, fort mince : Les Contes horribles déconseillés aux enfants de moins de quatorze ans, même courageux.