passe-miroir-2.jpgFraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l’esprit de famille Farouk et son Livre ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité. (Résumé de l'éditeur)

Je l'attendais avec impatience, et il est enfin arrivé ce deuxième tome de la Passe-miroir ! J'avais adoré découvrir l'écriture très soignée et descriptive de Christelle Dabos dans son premier roman, et j'en garde des souvenirs d'un imaginaire merveilleux et complexe. Malgré ma lecture un peu lointaine des Fiancés de l'hiver, j'ai abordé ma lecture avec beaucoup de plaisir (et sans trop de trous de mémoire), qui ne s'est pas démenti tout au long de ces longues et addictives 560 pages. Et maintenant, le spectre du troisième tome me hante, et la longue attente pour l'avoir entre les mains me désespère ! (et cette série devrait compter 4 tomes selon l'auteure...)

Nous retrouvons donc Ophélie, empêtrée jusqu'au cou dans les ennuis. Elle semble les attirer comme un aimant dans ce monde de faux-semblants. On entre dans le coeur de l'action dés les premières pages, puisqu'Ophélie se retrouve propulsée au poste de vice-conteuse, puis liée à l'enquête autour des mystérieuses disparitions au Clairdelune. On va de surprise en révélation, de piège en manipulation. Considérée par tous comme une rivale, avec son fiancé plus haï que jamais, et Farouk qui semble lui porter un intêret trop prononcé pour sa propre sécurité... Ophélie est bien souvent en danger. L'imprévisibilité est au rendez-vous en tout cas ! L'intrigue se densifie et ouvre de nouvelles portes, sur d'autres arches notamment. Ophélie prend davantage d'assurance dans ce second tome, et cela s'en ressent dans sa relation avec les autres personnages. Avec Thorn en particulier, qui voit sa personnalité d'iceberg fondre un petit peu.... Je n'en dirai pas plus sur ce sujet, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines !

J'avais émis quelques bémols après ma lecture du premier tome. Si l'auteure semble avoir trouvé son style, quelques longueurs sont toujours présentes. Rien de bien méchant, puisqu'elles permettent de retarder l'inévitable, à savoir la fin du livre. Mais la trame de l'histoire s'en trouve ici un brin ralentie parfois, comme pour la visite au Pôle de la famille d'Ophélie, qui joue un rôle bien secondaire. On se rend compte qu'en fait l'auteure élargit la trame de son histoire, ouvrant notamment le débat sur l'identité des Esprits de famille et de Dieu avec beaucoup de force. La famille, la filiation, l'héritage, sont également des sujets abordés du côté sombre...

Christelle Dabos nous émerveille avec son univers très personnel. Elle le fait vivre avec beaucoup de charme et de magie, notamment grâce à cette ambiance Belle Epoque qui colle parfaitement à la flamboyance de la Citacielle. Les personnages sont toujours aussi attachants, ou effrayants (mention spéciale à Farouk et au Chevalier !), ce qui explique qu'on s'émeuve ou qu'on frissonne tour à tour. Ce roman est une nouvelle réussite, qui m'a définitivement conquise !